CONSEIL MUNICIPAL
27 mai 2025 à 19H – Salle du Conseil
Rez de chaussée de la Mairie – 35 avenue Jean Jaurès
📅 Un nouveau conseil municipal se tiendra à Crosne le mardi 27 mai 2025.
Comme à chaque séance, les élus de l’opposition Crosne en Commun – Christophe Carrère, Achour Slimi et Yvan Clairet – y seront présents pour porter une voix alternative, vigilante et constructive face aux choix de la majorité.
Cette réunion est ouvert à toutes et tous : chaque citoyenne et citoyen de Crosne est invité à y assister pour suivre les débats, poser un regard critique sur les décisions prises, et s’informer directement sur les enjeux de la vie municipale.
👉 Consultez l’ordre du jour complet de ce conseil municipal en cliquant ici
Compte rendu synthétique
Adoption du PLU : une décision controversée, une opposition argumentée
Le conseil municipal a voté l’adoption de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Le scrutin s’est soldé par 14 voix pour, 14 contre et 1 abstention. La voix prépondérante du Maire a permis de faire adopter ce texte. Les élus des groupes CVEC et CAT ont voté contre et justifié leur position par des interventions claires et détaillées
❌ Pourquoi nous avons voté contre ce PLU
- Un manque total d’ambition écologique
Le PLU n’intègre pas suffisamment les enjeux climatiques et environnementaux. Aucune réponse adaptée aux épisodes d’inondation, à la qualité de l’air, ni à l’imperméabilisation massive des sols (Crosne est artificialisée à 85%). Aucune exigence ambitieuse sur la performance énergétique, la désimperméabilisation, ou les solutions innovantes comme les toitures végétalisées. - Une urbanisation déséquilibrée et précipitée
Le PLU favorise la densification à outrance, y compris dans des zones pavillonnaires sans tenir compte des capacités d’accueil : circulation, stationnement, collecte des déchets ou accès aux secours sont ignorés. Aucune stratégie cohérente n’est proposée pour répondre à l’augmentation de population prévue. - Des équipements publics mal répartis
L’entrée de ville concentre les nouvelles constructions… sans école ni services publics à proximité. Une réflexion avec les communes voisines, notamment Villeneuve-Saint-Georges, aurait été indispensable. - Une atteinte aux espaces naturels
Le cas du projet de déchèterie abandonné illustre l’incertitude autour des zones naturelles. Plutôt que de protéger ces espaces, la municipalité reste floue sur leur avenir. - Une absence de politique de mobilité durable
Aucune avancée en matière de mobilité douce, de réseau de transport public renforcé ou de réduction de la dépendance à la voiture. Une réflexion sur le stationnement et les déplacements à pied ou à vélo est inexistante. - Un patrimoine architectural non protégé
Des quartiers anciens comme celui autour de l’église (ex. rue Boileau) sont menacés par des constructions mal encadrées. Aucune mesure de sauvegarde du patrimoine historique n’a été intégrée. - Une méthode de travail qui manque de démocratie
Malgré les nombreuses remarques formulées pendant l’enquête publique, le projet n’a pas évolué. Les habitants n’ont pas été véritablement associés à la construction de ce document fondamental.
⚠️ Ce que nous avons rappelé en séance
Le PLU n’est pas qu’un simple document technique, c’est un acte politique structurant qui engage la commune pour des années. Il doit être pensé comme un projet global, cohérent, au service :
- de la justice sociale et territoriale,
- de l’adaptation au changement climatique,
- de l’amélioration du cadre de vie.
Garantie d’emprunt pour un projet privé : une responsabilité mal proportionnée
Une nouvelle fois grâce à la voix prépondérante du Maire, une garantie d’emprunt de 10 millions d’euros a été accordée pour un projet immobilier porté par un bailleur privé. En contrepartie, la commune devient « réservatrice » — c’est-à-dire qu’elle pourra librement attribuer – un nombre limité de logements sociaux et intermédiaires au sein du programme.
📌 Ce que cela signifie concrètement :
- La ville se porte caution à 100 % pour l’ensemble des prêts, certains étalés sur 40 ou 60 ans.
- En échange, elle ne pourra attribuer qu’une fraction des logements construits.
En cas de défaut de l’emprunteur (même peu probable), c’est la commune — donc les contribuables — qui paient.
📉 Notre position : une disproportion flagrante
Nous ne contestons pas l’enjeu réel des besoins en logements à Crosne. Mais cette opération soulève une incohérence majeure :
➡️ Pourquoi cautionner 100 % des prêts, alors que la Mairie ne contrôle qu’une partie des logements ?
Nous avons proposé un raisonnement de bon sens :
🔹 Limiter la garantie d’emprunt au prorata du nombre de logements réellement réservés à la commune.
🔹 Ce calcul simple, à partir du tableau des surfaces réservataires, aurait permis de protéger la commune en cas de défaillance de l’emprunteur.
❌ Mais cette proposition a été écartée.
Le Maire a justifié ce choix en invoquant un simple « usage » et en confondant le taux d’attribution (ex. 50 % des logements intermédiaires) avec le taux de cautionnement qui lui est bien de 100 % du coût du projet.
Nous avons voté contre cette logique hasardeuse.
Nous refusons de faire peser sur la commune des risques financiers démesurés, alors que des alternatives plus équilibrées et sécurisantes sont possibles.
Une bonne nouvelle… en fin de mandature ? L’arrivée de nouveaux médecins
Enfin une bonne nouvelle pour la santé à Crosne ! Le Conseil Municipal a annoncé l’arrivée prochaine de trois médecins généralistes, actuellement basés à Yerres et Vigneux. Ces professionnels s’installeront dans un cabinet médical flambant neuf, aménagé dans un appartement de l’immeuble de 1901. La municipalité a consenti des efforts considérables pour attirer ces praticiens dans ce qui est un véritable désert médical local :
- 143 000 € de travaux d’aménagement, dont 30 000 € seront pris en charge par la commune.
- Un loyer mensuel dérisoire de 500 € pour une surface de 113 m², en plein centre-ville.
- La mise à disposition de places de parking gratuites pour les patients.
Ces conditions très avantageuses ont visiblement été déterminantes pour convaincre ces médecins de s’installer à Crosne.
⚠️ Une ombre au tableau et des interrogations :
Si cette annonce est positive, plusieurs points viennent tempérer l’enthousiasme. Premièrement, l’arrivée de ces médecins s’accompagne de l’annonce de la fermeture définitive de la pharmacie de la Mairie. Cette dernière, lassée d’attendre une réponse de la Mairie concernant son transfert en entrée de ville, a décidé de cesser son activité. Qui sait si un futur repreneur aura plus de chance ? Pour nous, l’installation d’une troisième pharmacie à Crosne serait loin d’être superflue.
Deuxièmement, une interrogation majeure subsiste : ces médecins viennent-ils avec leur propre patientèle ? Si tel est le cas, cela pourrait malheureusement limiter l’accès à ces nouveaux professionnels pour les Crosnoises et les Crosnois qui peinent déjà à trouver un médecin traitant. Nous restons vigilants sur ce point essentiel pour garantir un accès réel aux soins pour tous les habitants de notre commune.
Questions communes des élus CVEC et CEC
A l’exemple du programme de la rue Boileau, les futurs logements dits “locatifs intermédiaires” (LLI) en cours de construction sont-ils considérés comme “logements sociaux” au sens de la loi SRU ?
Réponse : Non ces logements ne viennent pas en déduction des 241 logements sociaux manquants à Crosne et n’ont pas d’incidence sur l’amende de près de 140k€ payée par la ville
Quelles modalités financières pour la commune dans le cadre du projet d’installation d’un poste source Haute Tension rue des Bâtisseurs ?
Réponse : la parcelle visée n’appartient pas à la commune
Quelles sont les actions entreprises face au risque de chute de la cheminée de la maison VIGATO, sise 38 av Jean Jaurès, et à l’absence de toiture qui entraîne des dégradations importantes au bâti ?
Réponse: une recherche d’héritier a été lancée et s’est avérée infructueuse.
La municipalité a alors saisi le Tribunal Judiciaire afin de pouvoir considérer la propriété comme bien vacant sans maître. À l’issue de celle-ci, la collectivité pourrait alors incorporer le bien à son domaine, prendre à sa charge les mesures de protection nécessaire pour éviter une plus grande dégradation du bien et des biens environnants !